Des évêques s’élèvent contre les exécutions sommaires aux Philippines

Des évêques s’élèvent contre les exécutions sommaires aux Philippines

« Nous sommes profondément attristés et fortement dérangés par la vague croissante d’exécutions sommaires liées à la campagne anti-drogue ainsi que par l’action inadaptée du gouvernement en ce qui concerne le contrôle de ces exécutions sommaires et la comparution en justice de leurs responsables ».

 

C’est ce qu’affirme un appel lancé par les Evêques de Bacolog, Dumaguete et San Carlos et par l’Administrateur apostolique du Diocèse de Kabankalan, Diocèses qui sont tous situés dans l’île de Negros au centre de l’archipel. 


Les quatre évêques remarquent que « les déclarations incendiaires de l’administration tendent à favoriser le meurtre de toxicomanes » alors que « l’apathie et l’indifférence apparente de l’opinion publique face à ces exécutions sommaires crée une forte préoccupation et une alarme importante, attendu qu’il pourrait s’agir de l’aube d’une culture de mort ».


Les évêques sont d’accord avec la volonté politique et la détermination visant à affronter la terrible menace que représente la drogue laquelle afflige le pays depuis longtemps, mais ils demandent avec force « que cela ait lieu dans les limites prévues par la loi et dans le plein respect des droits fondamentaux » en ce que « l’homme est créé à l’image de Dieu et que chaque vie est sacrée ». « Le commandement « tu ne tueras point » a une valeur absolue et vaut tant pour l’innocent que pour le coupable ».


« Dieu ne se réjouit pas de la mort du mauvais mais désire qu’il se convertisse et qu’il vive » rappellent-ils en citant le passage du livre du Prophète Ezéchiel. Les évêques, en tant que « Pasteurs du troupeau » engagent leurs communautés respective à « prier constamment pour notre pays », à « former les consciences et à promouvoir la culture de la vie, à partir de nos familles » et également « à offrir une pleine collaboration au gouvernement en ce qui concerne le travail de prévention de la drogue et la réhabilitation des toxicomanes ». 

 

Source

 

Ce n’est pas la première fois que les évêques philippins alertent l’opinion publique sur cette question.

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