Devez-vous vous confesser ?

Devez-vous vous confesser ?

Dans son homélie du 5ème dimanche de carême, le curé de la cathédrale de Saint-Malo a longuement insisté sur cette question que parfois nous nous posons : faut-il se confesser ?

Pour y répondre il a commenté le schéma de la feuille paroissiale que nous vous proposons ci-dessous.

On peut estimer, dit-il, ne pas être grand pêcheur et ne pas avoir grand besoin d’une confession récurrente. Il prend alors l’exemple d’une voiture laissée longtemps sur la chaussée du Sillon, plein vent, face à la mer. Un petit point de rouille ne se voit pas, il est insignifiant. Mais le temps passant, ainsi exposé au vent et à l’eau salée, ce petit point grandit et gangrène toute la carrosserie. Ainsi en est-il de notre âme et de ce que souvent nous considérons comme de  minis péchés.

Filant la métaphore, c’est sur le pare-brise que nous pouvons nous concentrer. Un moucheron écrasé ce n’est pas grand chose sur cette grande vitre propre. Encore que mal placé il peut vite nous faire loucher et fausser notre vision, entraver la liberté de notre perception. Mais si rien n’est fait ce sont autant de moucherons que de kilomètres que notre pare-brise avalera, rendant insensiblement la vitre opaque, nous cachant de plus en plus l’état clair de la route et du paysage. Alors pour continuer à rouler, nous allons adapter notre vue et nous faire peu à peu à ce champ de vision encrassé de sel, de sable et fientes de mouettes.

Telle est le sort de l’âme qui s’habitue à l’obscurité et finit par ne plus discerner le bien du mal enfouie sous une multitude de “péchés insignifiants”.

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