Edito #3 : Catholiques et musulmans en chiens de faïence.

Edito #3 : Catholiques et musulmans en chiens de faïence.

Où que nous regardions, vers le Nord ou le Midi, vers l’Orient ou l’Occident, les quatre points cardinaux du monde catholique sont aux prises avec l’islam. Pas de répit, pas de quartiers, pas de zones épargnées, la chrétienté, cette semaine, vit au rythme de l’islam. Bien entendu, ce sont les attentats sur les terres occidentales qui reviennent, lancinants. De façon incontournable, la guerre au Moyen-Orient occupe tous les esprits, pour des raisons diverses et à des degrés variés. A l’inquiétude sécuritaire s’ajoute la crispation civilisationnelle qui se tisse d’amalgames et de poncifs.

L’Eglise se trouve concernée à au moins quatre niveaux. Sur le sol ravagé par les guerres, c’est l’Eglise locale qui accompagne au jour le jour les fidèles. Organisations sanitaires, conférences nationales pour préparer l’unité et la paix, réouverture des églises, réappropriation des lieux de culte et des villages chrétiens ravagés par Daesh, aux côtés d’organisations internationales venues sur le terrain apporter le soutien et le réconfort d’une grande fraternité chrétienne.

Il faut, sur des fronts moins militaires, une attention croissante des évêques face aux attaques répétées et insidieuses des autorités musulmanes qui ne cessent d’accentuer la pression en vertu de cette dhimmitude que le Coran leur enjoint d’imposer aux non-musulmans. Vexations, interdiction du vin (gênant pour la messe), provocations blasphématoires ne sont pourtant pas limitées aux pays musulmans. Les réfugiés chrétiens en Allemagne sont violentés, persécutés par les musulmans, dans les camps. Un quotidien que l’Eglise est appelée à gérer dans le respect de la personne humaine et la fidélité à sa foi.

En appui de cette forte présence ecclésiale aux côtés des populations dont elles sont solidaires par le sang et la nation, le Saint-Siège multiplie ses interventions à l’ONU dénonçant la probable éradication des chrétiens au Moyen-Orient si rien n’est fait, appelant au respect de la dignité humaine, dénonçant les entraves à la liberté religieuse.

Enfin, c’est au Vatican, ou dans les instances nationales interreligieuses que se joue le quatrième aspect de cet engagement ecclésial. Le pape François a reçu au Vatican, à plusieurs reprises, des représentants de l’Islam dont la controversée université d’Al-Azhar.

En face, chez les musulmans, nous trouvons un prétendu Etat islamique ouvertement en guerre contre, non pas l’Occident, mais la chrétienté. Il sème la terreur dans le but de faire progresser l’islam conformément à la demande formulée explicitement dans le Coran qui prône une religion conquérante. A côté de ce califat reconstitué, se trouve la volonté hégémonique de type sultanat du président turc Erdogan, qui n’est pas plus favorable aux chrétiens, mais doit encore composer avec eux. Entre ces extrêmes, un extrême non moins puissant : celui des monarchies pétrolières tout aussi envahissantes, finançant des mosquées, achetant des parts d’industries ou de symboles occidentaux. Un front divisé certes, mais qui avance de façon très unifiée, comme un rouleau compresseur dont les chrétiens d’Orient ne sont plus les seules victimes.

De sorte qu’une tension ne cesse de croître entre deux mondes, deux civilisations. Car ne nous y trompons pas, Daesh l’a dit, redit et prouvé en s’attaquant au Père Hamel, ce n’est pas le mode de vie occidentale qui est visé. Pour le musulman, cette civilisation occidentale post-chrétienne est décadente et n’a pas d’intérêt. Le véritable ennemi est bien le christianisme ou plus exactement la chrétienté comme entité porteuse d’une civilisation incompatible avec l’islam.

Au niveau romain, dans les cabinets épiscopaux occidentaux et français en particulier, on disserte des points communs entre islam et catholicisme, tandis que sur le terrain, en France comme en Orient, les fidèles se regardent en chiens de faïences, de plus en plus prêts à en découdre, sans trop savoir de quel bois l’autre est fait. D’où des tentatives, comme la caravane de la paix organisée par la catho de Paris et l’université d’Al-Azhar pour promouvoir la paix et rassurer.

Telle est donc l’actualité de cette semaine, fortement marquée de cette empreinte islamique. Vous trouverez dans nos colonnes des témoignages de chrétiens vivants sous le régime de la dhimmitude, des nouvelles des évêques engagés pour défendre la foi en terre d’islam. Mais aussi ces tentatives de dialogue entre théologiens, sans oublier les diverses expressions de ce qui se vit sur le terrain en Occident. Des tribunes, des formations vous aideront à décrypter cette tension qu’il serait dangereux de nier.

Mais l’actualité cette semaine, c’est aussi la primaire des Républicains, la GPA, les veillées pour la Vie qui s’organisent, l’assemblée plénière des évêques de France, les désertifications des églises rurales ou la question du fait religieux en entreprise. Mais surtout, terminons par un sourire, c’est une myriade d’initiatives vivifiantes que vous retrouverez dans la rubrique annonces.

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Edito #3 : Catholiques et musulmans en chiens de faïence.

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