“La paix est une vertu active qui appelle l’engagement de chacun”

“La paix est une vertu active qui appelle l’engagement de chacun”

“Au cours de son discours annuel aux membres du Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, le pape François a reconnu, de même, que le « progrès civil » combiné au « développement économique » concret est la seule voie vers la paix. La paix, a-t-il poursuivi, est une « vertu active, qui appelle l’engagement et la coopération de chaque individu et de la société dans son ensemble », a rappeléMgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à New York lors de son intervention à la 55e session de la Commission pour le développement social sur le thème « Stratégies pour éradiquer la pauvreté en vue d’atteindre le développement durable pour tous », le 6 février 2017.

Malheureusement, a-t-il poursuivi, pour beaucoup aujourd’hui, comme l’a aussi récemment souligné le pape François, « la paix apparaît comme une bénédiction à considérer comme acquise, [elle est considérée], pour ainsi dire, comme un droit acquis auquel nul n’a beaucoup réfléchi. Cependant pour un trop grand nombre d’autres, la paix n’est qu’un rêve lointain » (3).  Comme nous le savons trop bien, des millions de personnes vivent actuellement au cœur de conflits alimentés par une violence insensée, la haine et la peur. Même dans des endroits que l’on considérait jadis comme sûrs, le manque d’opportunités et les tensions économiques et sociales causées par l’insécurité mondiale et par les migrations forcées ont laissé le monde moins stable et dans un besoin désespéré de signes d’espoir concrets.

Les guerres et les conflits sont les causes principales des migrations forcées et des déplacements massifs de populations Ainsi, mettre un terme aux conflits violents doit devenir notre priorité si nous voulons éradiquer la pauvreté et construire une paix durable. Cela signifie s’attaquer non seulement à la pauvreté économique mais aussi à la pauvreté sociale et spirituelle avec des politiques et des investissements que les personnes peuvent voir et toucher.

Nous devons d’abord et avant tout travailler pour donner aux jeunes une éducation, des emplois et des opportunités qui encouragent leur croissance personnelle et leur offrent une place dans la société afin qu’ils y apportent une contribution significative. Ces investissements garantissent non seulement à nos jeunes de pourvoir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille, mais aussi de contribuer à construire une culture de paix ; car quand nos jeunes sauront qu’ils ont une valeur et une appartenance, ils ne seront pas la proie des idéologies extrémistes.

De plus, nous devons aussi trouver des moyens de nous attaquer aux besoins des plus marginalisés de nos sociétés, comme nos personnes âgées qui non seulement ont contribué à la richesse économique de la société mais qui continuent de générer de la richesse sociale à travers leur expérience et leur savoir. Ici aussi, le rôle de la famille est crucial ; elle est aussi le filet de sécurité sociale le plus rentable que la société puisse offrir, en particulier lorsqu’elle est soutenue par des crédits d’impôts ou par d’autre politiques gouvernementales ciblées qui permettent à la famille de fournir des soutiens qui seraient, sinon, de la responsabilité de l’État.

Enfin, le développement durable pour tous devrait embrasser les migrants, les personnes déplacées et les réfugiés. Non seulement nous devons respecter le droit de chaque personne à émigrer, mais nous devons aussi coopérer en faisant des investissements qui garantissent qu’ils soient intégrés pleinement dans les sociétés où ils sont reçus, comme le pape François nous le rappelle, sans « le moindre sens de la menace qui pèse sur leur sécurité, leur identité culturelle et leur stabilité socio-politique »

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