Le chef de l’Eglise, c’est Jésus, ne plaisantons pas !

Le chef de l’Eglise, c’est Jésus, ne plaisantons pas !

Dans son homélie du Jeudi Saint, le pape François a rappelé une évidence qui demande toutefois à être explicitée, pour éviter les amalgames et raccourcis auxquels ses formules souvent condensées prêtent parfois le flan.

Aujourd’hui, sur la route, quand j’arrivais, il y avait des gens qui saluaient : « Le pape arrive, le chef. Le chef de l’Eglise » Le chef de l’Eglise, c’est Jésus, ne plaisantons pas ! Le pape c’est la figure de Jésus, et je voudrais faire ce qu’il a fait Lui.

Le chef de L’Eglise est le Christ, cela va de soi pour les catholiques, mais pas pour ceux qui ne partagent pas cette foi au Christ et en l’universalité de son Eglise.

Le pape, successeur de Pierre, n’est pas en effet la figure de Pierre, mais, comme tout prêtre, il agit, in persona Christi dès lors qu’il exerce son ministère que ce soit lors de la célébration eucharistique ou encore au moment de la confession, lorsqu’il pardonne au nom du Christ. C’est donc bien comme prêtre qu’il est la figure du Christ et comme successeur de Pierre, il figure l’unité du manteau sans couture du Christ. Le pape n’est pas le Christ sur terre, il est son vicaire, au sens le plus fort.

Comme tel et de façon éminente ses gestes sont nécessairement prophétiques en ce qu’ils doivent manifester le Christ Lui-même. Si cela est vrai de tout catholique, ça doit l’être de façon exemplaire (prophétique donc) pour son vicaire qui en toute chose doit faire sienne cette parole de l’apôtre “ce n’est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi.”

Cette place du Christ comme chef de l’Eglise n’est pas sans poser de vraies questions d’ordre œcuménique.

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