Le pape préside les vêpres de clôture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Le pape préside les vêpres de clôture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Le Pape François a présidé mercredi soir 25 janvier les Vêpres clôturant la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette cérémonie œcuménique s’est comme chaque année tenue à la basilique Saint-Paul Hors-les-Murs de Rome, accompagnée des chants du chœur de la Chapelle Sixtine et de celui de l’abbaye anglicane de Westminster en Grande-Bretagne.

Cette année, le thème choisi pour cette semaine de prière était « Nous réconcilier, l’amour du Christ nous y presse », tiré de la deuxième lettre de Saint-Paul aux Corinthiens. « Comment proclamer cet Evangile de réconciliation après des siècles de divisions ? » a demandé le Pape François dans son homélie.

Source et homélie complète

Extraits

Pour l’Apôtre des nations la réconciliation de l’homme avec Dieu, dont il est devenu ambassadeur (cf. 2 Cor 5, 20), est un don qui vient du Christ. Cela apparaît avec clarté dans le texte de la Deuxième Lettre aux Corinthiens, dont est extrait cette année le thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : ‘‘L’amour du Christ nous pousse à la réconciliation’’ (cf. 2 Co 5, 14-20). ‘‘L’amour du Christ’’ : il ne s’agit pas de notre amour pour le Christ, mais de l’amour que le Christ a pour nous. De même, la réconciliation vers laquelle nous sommes poussés n’est pas simplement notre initiative : c’est en premier lieu la réconciliation que Dieu nous offre dans le Christ. Avant d’être un effort humain de croyants qui cherchent à surmonter leurs divisions, c’est un don gratuit de Dieu. Comme effet de ce don, la personne, pardonnée et aimée, est appelée à son tour à proclamer l’évangile de la réconciliation en paroles et en actes, à vivre et à témoigner d’une existence réconciliée.

Dans cette perspective, nous pouvons nous demander aujourd’hui : comment proclamer cet évangile de réconciliation après des siècles de divisions ? C’est Paul lui-même qui nous aide à trouver la voie. Il souligne que la réconciliation dans le Christ ne peut se réaliser sans sacrifice. Jésus a donné sa vie, en mourant pour tous. De même, les ambassadeurs de la réconciliation sont appelés, en son nom, à donner leur vie, à ne plus vivre pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux (cf. 2 Co 5, 14-15). Comme Jésus l’enseigne, ce n’est que lorsque nous perdons la vie par amour pour lui que nous la gagnons vraiment (cf. Lc 9, 24). C’est la révolution que Paul a vécue, mais c’est la révolution chrétienne de toujours : ne plus vivre pour nous-mêmes, pour nos intérêts et retours d’image, mais à l’image du Christ, pour lui et selon lui, avec son amour et dans son amour.

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