Mgr Colomb met en garde contre cette persécution douce qui en mettant Dieu de côté est une apostasie douce et lente

Mgr Colomb met en garde contre cette persécution douce qui en mettant Dieu de côté est une apostasie douce et lente

Alors que son confrère de Liège se félicite de l’abandon de Christi dans le nom Pax Christi devenue en Belgique, Be Pax, que la Conférence épiscopale s’adresse aux agriculteurs sans leur parler de Dieu, Mgr Colomb, évêque de La Rochelle, rappelle que dans notre monde sécularisé, mettre Dieu de côté est une persécution douce qui fait écho à l’apostasie douce et lente dont parlait saint Jean-Paul II. Il était à Ars à l’occasion du pèlerinage anniversaire de l’arrivée du Saint Curé.

Voilà 199 ans arrivait à Ars un petit homme de frêle corpulence, aux apparences insignifiantes. Il arrivait dans un pays hostile et fruste, fermé aux pratiques et connaissances religieuses. Aujourd’hui, les chrétiens du monde entier viennent le fêter et le prier. Il est le patron de tous les prêtres du monde, mais il est aussi devenu Saint. Toute sa vie il a exercé son ministère à Ars et il est devenu l’un des plus grands missionnaires des temps modernes. Pour ce 199e anniversaire du Saint curé, les cérémonies ont été célébrées par Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle. Après la procession depuis le monument de la rencontre, où le curé a rencontré le petit berger Antoine Givre, les nombreux fidèles se sont retrouvés à l’église souterraine pour la messe dédiée au petit curé. Dans l’après-midi, Mgr Colomb donnait une conférence avec pour thème un sujet très actuel : ” annoncer l’Évangile dans une société indifférente”. Rencontre avec l’évêque de La Rochelle.

Quel message voulez-vous transmettre sur l’arrivée du curé d’Ars en 1818 ?

Le curé d’Ars est arrivé dans ce village qui était une terre ingrate et inhospitalière, il a énormément travaillé, il est un exemple de prêtre qui a vécu dans la pauvreté, il était avant tout un homme de prière, de pauvreté et de gentillesse. Par la prière, son esprit de pauvreté et son esprit fraternel, il a su conquérir le diocèse et bien au-delà. Il est un exemple pour tous les prêtres et pour les croyants.

Quel témoignage rapportez-vous de votre passé de missionnaire en Asie ?

Par mon exemple missionnaire, à Madagascar, en Asie et plus spécialement en Chine, je vais témoigner de la comparaison rencontrée dans des pays d’obscurité religieuse.

C’est-à-dire ?

Aujourd’hui, nous sommes dans un pays très sécularisé, même dans notre église il existe des membres de sécularisation. Les gens non chrétiens n’ont pas cette culture générale, biblique, évangélique qui caractérise la France des années post-guerre, vers 1970. Aujourd’hui, chacun est dans un lieu ignorant la Bible, on se retrouve dans un monde indifférent, dans une société sécularisée. On le perçoit dans les médias, les fêtes chrétiennes que l’on veut supprimer quelquefois, on a la sensation d’être revenu au temps de l’annonce du premier évangile. Il convient de distinguer et relever les nombreux défis pour y répondre avec des moyens adaptés et des moyens de communication rapides, efficaces et massifs.

Quelles seraient, selon vous, les actions à mettre en place ?

Il faut annoncer l’Évangile dans un monde indifférent mais non hostile, on met Dieu de côté dans les classes de la société, c’est une persécution douce qui conduit comme le disait St Jean-Paul II : ” C’est une apostasie douce et lente, mais sûre“. Heureusement l’exemple des Journées mondiales de la jeunesse (deux millions de jeunes présents en Pologne) est un message d’espoir. Mon message du jour est ” demandons à chaque chrétien d’être un messager du Christ”.

 

 Source Voix de l’Ain

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