Ordinariat pour les Anglicans, une réception mitigée

Ordinariat pour les Anglicans, une réception mitigée

La constitution Anglicanorum Coetibus a désormais près de sept ans. En promulguant cette constitution, l’objectif de Benoît XVI était de répondre au souhait de certains anglicans de rejoindre l’Église catholique en les intégrant dans des Ordinariats qui seraient créés pour l’occasion. Un certain nombre d’Ordinariats ont donc été créés dans l’ensemble du monde anglophone pour accueillir toutes les communautés qui souhaitaient réintégrer l’Église. En Angleterre, c’est l’Ordinariat Notre Dame de Walsingham qui a été créé en 2011. Cet Ordinariat regroupe à la fois des prêtres et des fidèles de la Traditional Anglican Communion mais également de simples pasteurs anglicans qui sont scandalisés par l’évolution de l’Église d’Angleterre. Ce phénomène d’uniatisme à l’anglaise n’a pas été sans créer de nombreux remous. Du côté anglican, on met les prêtres et les fidèles à la porte des églises. Mais du côté catholique, l’accueil n’est pas été toujours à la hauteur des enjeux. Deux églises ont été données à l’Ordinariat à Londres. Un certain nombre de prêtres étant mariés et ayant une famille, ceux-ci ont accepté de se voir intégrés dans l’église catholique locale mais en abandonnant leurs traditions et leur troupeau. D’autres ont dû acheter des églises en faisant appel à la générosité des fidèles. Enfin certains ont trouvé accueil au sein d’une paroisse existante et peuvent célébrer la messe selon l’usage anglican traditionnel. Ces possibilités de messes sont malheureusement offertes au compte-gouttes. À Birmingham, c’est le premier dimanche du mois qu’est célébrée une telle messe, à Édimbourg le troisième dimanche du mois, à Manchester le quatrième dimanche, etc. Dans certains cas, il n’y a pas de messes le dimanche mais une seule messe le samedi soir. Comme on le voit, l’accueil en milieu catholique ressemble un peu à la manière dont le motu proprio a été appliqué par les évêques en 1988. À partir de 2014, l’Ordinariat a lancé une série de journées portes ouvertes (« exploration days ») visant à faire connaître celui-ci auprès des anglicans. L’ensemble des paroisses ont été mobilisées à chaque fois, les formats variant d’un endroit à l’autre : concert de chant sacré, conférence, visite, service liturgique etc.

L’Homme Nouveau est interroger le Père John Maunder qui dessert la paroisse Sainte Agathe à Porsmout. Vous pouvez retrouver ici l’entretien

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