Victoire de Trump et abrogation de la loi Taubira, même combat

Victoire de Trump et abrogation de la loi Taubira, même combat

Si le monde semble abasourdi par la victoire de Donald Trump, les commentaires et réactions ont de quoi laisser sans voix.

Mettons de côté les habituels poncifs d’une presse et d’une intelligentsia plutôt gauchisante qui de sa supériorité de censeur juge ces pauvres américains bouseux, comme ils jugent les électeurs frontistes ou toute personne qui n’auraient pas la chance d’avoir compris combien le monde doit être comme ils le pensent.  La litanie de ces insultes méprisantes n’est ni originale ni vraiment argumentée.

Passons également sur l’incroyable aveuglement de ces mêmes élites et du gouvernement français qui, le plus sincèrement du monde, n’ont rien vu venir, alors qu’il suffisait de passer outre l’obstruction médiatique pour voir et savoir.

Ne nous attardons pas davantage sur la diabolisation qui n’a d’égal que la récupération tristement burlesque de ceux qui ont une parole autorisée, entendons ceux qui sont autorisés à parler.

Arrêtons-nous en revanche sur la grande question qui, en fait, les dérange tous, qui a gagné ? qui a perdu ? Or ceux qui ont le plus à perdre sont précisément ceux qui ont perdu, à savoir les grands médias, les gens en place maintenus par le système et surtout les progressistes de tous bords. Les médias n’ont rien vu venir et se sont totalement discrédités, mais plus grave pour eux, ne sont plus du tout écoutés. Ils ont perdu à Londres, ils viennent de perdre à Washington et ils craignent de perdre en Europe de l’Ouest, comme ils n’ont jamais vraiment réussi à s’installer en Europe de l’Est. Ce n’est pas pour rien que la démocratique UE vient d’interdire les financements russes de la presse.

Plus encore, celui qui a perdu c’est le progressisme, comme il aime lui-même à se nommer. Il a perdu sur le point le plus douloureux pour lui, le contrôle de la vérité. Le vote Trump c’est avant tout une gifle à ce courant qui consiste à déconnecter le monde réel de la vérité. Or la vérité a ceci de particulier qu’elle revient toujours comme un boomerang. Le “cul-terreux” américain a fini par dire non au mensonge d’un homme dénaturé.

Face à cela il est déroutant de voir la presse catholique européenne emboîter le pas des poncifs actuels. C’est ainsi que, parmi d’autres, la voix officielle de l’Eglise de Belgique, cathobel, se morfond.

Trois gagnants: la peur, l’individualisme, le rejet

Voilà selon eux ce qu’ont voté les américains. Méconnaissance, dévoiement de la vérité, aveuglement s’il en est car les points les plus importants de cette campagne, points qu’ont minimisé tous les commentateurs, ont porté précisément sur nos principes non négociables, ceux définis par le pape Benoit XVI.

Si l’élection de Donald Trump, quoi qu’il en soit de l’homme et des autres points de son programme, est un choc, c’est bien pour cela. Même s’il ne tient pas ses promesses, le vote qui lui a été accordé est le signal cinglant d’un peuple qui veut revenir à la vérité sur l’Homme. Voilà pourquoi ce vote est “historique”. Il se veut le coup d’arrêt à la vraie folie meurtrière du monde occidental : avortement, gender, euthanasie etc.

Il est bien triste que les voix catholiques ne voient pas et ne se réjouissent pas de ce coup de semonce, avant de se crisper et se fermer sur des points secondaires au regard de la vérité.

Que l’histoire du mur fasse peur c’est un fait. Mais un mur se détruit plus facilement qu’on ne reconstruit des personnes humaines brisées et une société entièrement déstructurée.

La vraie victoire de cette élection n’est pas celle de Trump, ni même le triomphe de l’anti système, c’est la volonté exprimée par un peuple de ne plus être soumis au diktat du mensonge qui détruit.

Ne nous y trompons pas, le combat pour l’abrogation de la loi Taubira est du même ordre. On se remettra des erreurs économiques de Trump, mais il est bien plus difficile de relever une civilisation déjà mise à mal par des décennies de progressisme. Et nous devrions nous réjouir que, massivement, les chrétiens américains aient voulu sonner le glas de cette dérive qui nourrit précisément la peur, le rejet et la haine.

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