Bénévole auprès des personnes âgées dans la précarité : le lien social est indispensable

Bénévole auprès des personnes âgées dans la précarité : le lien social est indispensable

Dans l’hexagone, près de 4 millions de personnes vivent dans la rue ou n’ont pas de logements fixes, selon la fondation Abbé Pierre. Parmis eux, des personnes âgées qui terminent leur vie dans la précarité. Rencontre avec Yves Mouton, il vient en aide à ces personnes.

Selon la fondation Abbé Pierre, 3,8 millions de personnes en France souffrent de mal-logement ou d’absence de logement personnel. En tout ce sont 12 millions de personnes qui sont touchées par la crise du logement, des personnes à la rue à celles qui sont en difficultés pour garder leur toit.

La fondation Petits Frères des Pauvres vient entre autres à l’aide des personnes âgées qui sont sans-abris. Les bénévoles rencontrent ces personnes dans le besoin, et les accompagnent dans et vers le logement.

Logement pour une nuit et pour la vie

Cela inclut de trouver un logement d’urgence pour une nuit à stabiliser leur situation et les aider à accéder à un logement sur la durée.

Un accompagnement matériel et administratif, lié à un accompagnement humain et social. «Le lien social est fondamental», nous explique Yves Mouton. Ancien directeur des ressources humaines, lorsqu’est venu l’heure de la retraite il a décidé de s’engager au côté des Petit Frères des Pauvres. Deux permanences par semaine plus l’animation du conseil d’équipe à Paris, «quasiment un mi-temps» confie-t-il. Du temps et de l’investissement personnel indispensable pour aider les plus précaires, «on s’est aperçu que si nous laissions les personnes comme ça, sans lien social, très rapidement elles retournaient à la rue», détaille Yves Mouton.

L’absence de la mère

Si les parcours de chacun avant la précarité sont différents, il existe un triste point commun entre la majorité des personnes à la rue nous raconte le bénévole, «une majorité des personnes qui sont à la rue sont des personnes qui dans leur petite enfance, le lien avec la mère ne s’est jamais fait.».

Quant à la question du bénévolat, pour Yves Mouton ce fut comme une évidence au moment de la retraite, parce qu’il disposait de temps disponible mais aussi parce que l’envie sommeillait en lui. «On s’engage d’abord pour soi», conclut le bénévole.

Retrouvez les paroles d’Yves Mouton, bénévole à Paris auprès de l’association Petits Frères des Pauvres.

Source : Vatican News

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