Ces prêtres tenus à l’anonymat et au secret

Ces prêtres tenus à l’anonymat et au secret

La vérité vous rendra libre ! Quel souffle le Christ insuffle en nous à chaque fois que par le monde Il prononce cette parole. Un souffle qui fût propulsé des fenêtres du Vatican par saint Jean-Paul II dans la simple et paternelle invitation “n’ayez pas peur”.

La lumière qui va de pair avec la liberté ont en commun d’être le pire ennemi de Satan. Rien ne lui fait plus horreur que la vérité, lui qui s’enorgueillit du titre de prince du mensonge. Rien ne le met plus en rage que la liberté lui qui ne veut que soumettre.

Quel contraste entre ce souffle de vie, contenu dans cet appel à la vérité qui rend libre et ce silence écrasant, avilissant dans lequel le démon tient par la peur les enfants de Dieu.

Que l’Eglise ne donne pas de consignes de vote me semble conforme à la liberté, pour peu qu’elle ait effectivement en amont permis une liberté véritable en éclairant les consciences. Mais que des prêtres soient contraints à l’anonymat pour exprimer leur pensée et surtout le fond de leur conscience aux évêques, révèle un profond malaise.

C’est ce que m’a inspiré la lecture de cette lettre anonyme d’un prêtre à l’évêque d’Orléans. Indépendamment du contenu, du fond et même de la forme de la lettre de ce prêtre, est-il normal qu’un prêtre soit obligé de passer par l’anonymat pour s’exprimer ?

Et ce cas n’est pas isolé. Certains lecteurs, soucieux de préserver la paix ou d’éviter les vagues qui salissent tant l’Eglise et flétrissent si souvent l’unité, refuseront peut-être d’admettre cette réalité d’un “bas clergé” et même de plus en plus d’un “haut clergé” contraint au silence, parfois “exilé”, non pour des affaires de mœurs, mais parce qu’ils ne pensent pas “comme il faut”.

Si leurs propos ne sont pas catholiques alors il faut ouvertement les suspendre. Mais si tel n’est pas le cas, pourquoi une véritable épée de Damoclès plane-t-elle sur leur tête ?

Non quand la vérité et la liberté ne sont plus les bienvenues au sein même de l’Eglise, il y a un abcès qu’il faut crever, car indéniablement il infecte le sang du corps tout entier.

Ces élections auront été dramatiques pour l’unité de la France, des catholiques et même de l’Eglise. Alors faisons du mal un bien et cessons entre nous menaces et ostracismes. Discutons, prions et Bible en main n’ayons pas peur de la Vérité. Qu’importe si nous nous sommes trompés ? La joie de retrouver la Vérité devrait prévaloir sur l’orgueil de notre vanité.  Les procédés du démon ne sont jamais au service de la lumière et du Christ.

 

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