Pour une écrasante majorité des Français les enfants doivent avoir un père et une mère

Pour une écrasante majorité des Français les enfants doivent avoir un père et une mère

Ouverture des états généraux de la bioéthique

La Manif Pour Tous invite le gouvernement à la plus grande prudence sur les sujets sensibles qui touchent à l’intime

Selon un sondage exclusif Ifop, moins d’1 Français sur 4 (24%) estime qu’un débat serein et apaisé sur la PMA est possible.

La Procréation Médicalement Assistée sans père, c’est à dire pour une femme seule ou pour deux femmes, s’annonce comme le sujet phare des Etats généraux de la bioéthique qui s’ouvrent aujourd’hui. Ce très controversé projet ne figure pas dans le programme officiel du candidat Emmanuel Macron à la présidence de la République. Ce dernier s’y est déclaré favorable à titre personnel et a conditionné tout projet à la construction effective d’un large consensus et d’un débat apaisé. Or pour le moment, ce consensus n’existe ni au sein du gouvernement et de la majorité, ni au sein de la communauté scientifique. L’avis du CCNE rendu en juin dernier n’a pas été adopté à l’unanimité. On en est manifestement loin d’un consensus au sein de la société puisqu’un sondage exclusif Ifop pour La Manif Pour Tous (infographie ci-dessous) montre que moins d’1 Français sur 4 (24%) pense qu’un débat serein et apaisé sur la PMA sans père est possible dès maintenant. Ils sont 50% (et 55% des femmes) à considérer qu’un débat serein pourra se tenir dans quelques années. Un peu plus d’un quart estime qu’il ne pourra jamais voir le jour. Cet état d’esprit de l’opinion devrait inciter le gouvernement à la plus grande prudence et à éviter soigneusement tout passage en force sur de tels sujets sociétaux qui touchent aux convictions intimes, comme l’ont très justement affirmé à plusieurs reprises Emmanuel Macron et Edouard Philippe.

Les Français sont d’ailleurs conscients de la menace de divisions qui plane à l’occasion de ces Etats généraux de la bioéthique. Selon l’enquête Ifop publiée en exclusivité ce matin dans Le Figaroils sont une majorité (52%, et 58% chez les jeunes de moins de 35 ans) à considérer que le fait d’ouvrir des débats sur les questions de société (PMA, GPA, euthanasie…) a pour conséquence de diviser les Français ; seul 1 Français sur 10 estime que ces débats de sociétés rassemblent les Français. Là encore, le message est clair et invite à rester prudent et à ne pas brusquer la société encore marquée par l’ampleur du mouvement social qui s’est exprimé lors des débats sur le mariage et l’adoption pour les couples de deux hommes ou de deux femmes. Le Président de la République les avait suivis de près lorsqu’il était secrétaire général adjoint de l’Elysée.

Enfin, contrairement aux idées reçues, les Français ne sont pas prêts à accepter la PMA sans père et ses conséquences concrètes pour les enfants concernés. Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas ce qui doit inviter le gouvernement à rester très prudent. Selon le sondage IFop, 2 Français sur 3 (64%) estiment que l’Etat doit garantir aux enfants nés par Procréation Médicalement Assistée (PMA) le droit d’avoir un père et une mère. Autrement dit, une écrasante majorité de Français est attaché à ce qu’un enfant ne soit pas privé volontairement de son père ni de son amour et de sa présence, ce qui est tout simplement la réalité concrète de la PMA sans père.

« Les Etats généraux de la bioéthique sont un rendez-vous majeur pour que toutes les parties prenantes puissent débattre ensemble. Nous invitons nos sympathisants à prendre une part active et à participer à ces échanges. Nous serons très vigilant sur la transparence et la cohérence des conclusions de ces Etats généraux. L’objectif de ces Etats généraux est de permettre à des experts de s’exprimer et de prendre pouls de la société, dans sa diversité, sur des sujets sensibles. Si une opposition forte se fait entendre sur certains sujets, comme par exemple la PMA sans père, il faudra en tenir compte avec sagesse et ne pas brusquer la société. Sur de tels enjeux qui touchent aux convictions intimes, il ne peut y avoir de passage en force au plan législatif lors de la révision des lois de bioéthique qui suivra ces Etats généraux ; le Président de la République et le Premier Ministre s’y sont engagés clairement »souligne Ludovine de La Rochère.

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