Edito #49 – Cachez moi ces hommes que nous ne saurions voir !

Edito #49 – Cachez moi ces hommes que nous ne saurions voir !

L’homme serait-il devenu la bête à abattre ? Je ne parle pas de ceux que l’actualité médiatique balance comme porc pour leurs comportements déviants et pervers. Lesquels comportements, ne nous leurrons pas, sont grandement encouragés et facilités par la conception éthico-hédoniste et utilitariste qu’infusent à longueur d’ondes les médias et les référents de notre monde contemporain.

Je parle de l’homme, le masculin honnis, bannis, culpabilisé et finalement artificiellement féminisé. Un très long mouvement de déstructuration de l’homme, comme être sexué différent de la femme, avec des particularités propres, est parvenu, à force de sapes, à vider la masculinité de sa substance. Il serait bien trop long pour un édito de nous arrêter sur ce long cheminement poussé tout à la fois par le gender, le féminisme que le vent d’une certaine « Histoire ». Mais le fait est qu’être homme aujourd’hui ne va plus de soi. Dès que l’Eglise se penche sur cette perte d’identité masculine, la voilà stigmatisée comme passéiste. Pourtant, telle est bien la grande détresse des garçons d’aujourd’hui. Les préparations au mariage, les consultations de psychologue, les échecs scolaires regorgent de ce cri des jeunes hommes : apprenez-nous ce qu’est un homme.

D’aucuns penseront peut-être que ces propos sont excessifs et pourtant… Proposer la prière des mères ne pose pas l’ombre d’un problème. Mais quand il s’agit de lancer un nouveau groupe des hommes adorateurs, que de cris d’orfraie ! Voilà un mouvement machiste qui exclut les femmes. Il n’est pas jusqu’aux hommes eux-mêmes qui tremblent à l’idée de se « compromettre ». L’homme dans sa masculinité et sa particularité propres n’a plus droit de séjour, même dans nos milieux catholiques, infusés inconsciemment par cette gangrène ambiante. Les épouses catholiques, comme leurs contemporaines, demandent à leur mari une exclusivité (que les préparations au mariage exacerbent du reste) castratrice. Combien de jeunes gens engagés, désertent les champs militants, une fois mariés ! Et combien s’en désolent ? Faute de temps ? Je lance le pavé dans la marre en laissant la réponse ouverte pour chacun et chacune. Il y a, même si le monde actuel le nie, une dimension particulière de la vocation de l’homme dans son engagement ad extra. Du reste, une désertion excessive des catholiques (homme et femme) a balisé un boulevard pour ceux qui combattent le royaume de Dieu.

Nos colonnes ont largement donné la parole au problème corollaire de déféminisation de la femme, par marchandisation ou féminisme déplacé.

Au risque d’être à son tour stigmatisé comme machiste ou misogyne, InfoCatho s’est depuis le printemps dernier engagé pour une prise de conscience d’un danger rampant qui, en niant la virilité propre à l’homme, détruit l’altérité que pourtant les catholiques revendiquent à corps et à cris face à la déferlante moderniste. Toutefois, les catholiques ne sont pas les seuls à tirer la sonnette d’alarme, même s’ils semblent les seuls à voir la masculinité dans sa globalité, comme dans son rapport à la femme. L’évêque de Phoenix a rédigé à ce sujet une formidable lettre pastorale dont nous recommandons la lecture et même l’étude. InfoCatho s’est également associé aux initiatives des hommes adorateurs dont le fondateur nous explique les enjeux dans une interview exclusive que vous pourrez retrouver dans notre JT. S’il y a une splendeur de la femme, il y a aussi une merveille de l’homme.

Retrouver notre lettre d’actualité complète à partir de ce lien :
Edito #49 – Cachez moi ces hommes que nous ne saurions voir !

Voir les archives de nos synthèses hebdomadaire :

[wysija_archive list_id=”8″]

Articles liés

Partages