Edito #58 – Liberté d’expression, la peur aux abois

Edito #58 – Liberté d’expression, la peur aux abois

Ils ne savent plus quel prétexte trouver pour réduire la liberté d’expression, faute de ne pouvoir changer la vérité. Car celle-ci, nous le savons, revient toujours comme un boomerang, pour la simple raison que le réel est, et ne peut pas ne pas être. Pour qui n’aime pas la vérité, il ne reste alors que la solution de la maquiller, de l’étouffer ou encore de la rendre hideuse pour éviter qu’on ne l’approche. Dès lors, tout devient possible, du mensonge aux faux-fuyants, sans oublier la terreur et la stigmatisation. Si, en effet, la vérité ne peut être réduite à néant, il y aura toujours des « inconscients » pour se dresser contre le mensonge et faire éclater la vérité ou, à minima, la pointer du doigt. Telle est l’origine de la haine que vouent les menteurs et faiseurs d’opinion à la liberté d’expression. S’ils veulent réduire au silence les hérauts de la vérité, c’est d’abord parce qu’ils ne parviennent pas à leur opposer d’arguments contradictoires. Ils ne peuvent brandir qu’artifice et tromperie, bref du vent, face au roc du réel de la vérité qui, à la différence du mensonge ne s’invente pas, mais se découvre, c’est-à-dire, en fait se dévoile. Les promoteurs d’une société irréelle, fondée sur du vent (principe du mensonge qui n’a pas de consistance) n’ont aucun intérêt à ce que quelques brebis galeuses découvrent d’un même mouvement, le vide de leur mensonge et la réalité du monde qu’ils cachent. Aucun intérêt et au contraire, puisqu’ils ont fondé leur monde sur cette illusion qu’ils entretiennent à des fins diverses et souvent très court-termistes.

Oui mais voilà…. La vérité est aussi un principe de réalité. Et construire sur du carton-pâte nécessite de toujours consolider un édifice, non seulement sans fondement, mais surtout posé au-dessus du néant. Structurellement instable, un tel artifice crée l’angoisse permanente de la fragilité, la peur panique du vide. Et par là, génère un sentiment violent d’autodéfense qui pousse à détruire quiconque pourrait fragiliser davantage l’édifice. Tel est le problème existentiel des idéologues du monde factice qui s’est construit depuis des décennies (voire bien plus). Trop lourd de mensonges, toujours plus loin du réel, ce monde virtuel n’a plus de prise sur le monde réel qu’il s’acharne à détruire, comme on scie la branche sur laquelle on est assis. Dans le même temps, il ne parvient plus vraiment à masquer sa forfaiture et les inepties toujours plus grosses qui tentent de justifier ce monde sous cloche commencent à semer le doute dans la population patiemment réveillée (mais lentement !) par quelques énergumènes en marge qu’il importe donc de réduire au silence par tous les moyens. Les médias dits alternatifs sont bien entendu la bête noire d’un système qui se mue en totalitarisme pour survivre.

La peur les mets aux abois, ce qui est bon signe. Les régimes qui paniquent chutent plus vite. Nous voyons que la vérité refait surface ici ou là. A nous de nous inscrire dans ce mouvement tectonique, au risque du martyre, quel qu’en soit sa forme.

Retrouver notre lettre d’actualité complète à partir de ce lien :
Edito #58 – Liberté d’expression, la peur aux abois

Voir les archives de nos synthèses hebdomadaire :

[wysija_archive list_id=”8″]

Articles liés

Partages