Euthanasie, mouvements catholiques et dissensus que s’est-il vraiment passé au CESE ?

Euthanasie, mouvements catholiques et dissensus que s’est-il vraiment passé au CESE ?

Le mardi 10 avril, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), troisième assemblée de la République, s’est prononcé explicitement en faveur de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en adoptant un rapport en ce sens par 107 voix pour, 18 voix contre et 44 abstentions.

Alors que la question de la fin de vie est fortement débattue à l’occasion des États généraux de la bioéthique, et que la loi Claeys-Léonetti de 2016 n’est pas encore pleinement appliquée, l’adoption de ce rapport favorisant une ” sédation profonde explicitement létale ” est lourde de sens.

Les AFC saluent l’opiniâtreté des trop rares votes contre, dont – et contrairement à ce qui a été publié par le CESE – celui d’Antoine Renard, ancien Président de la Confédération Nationale des AFC et membre désigné du CESE au titre de la cohésion sociale et territoriale et vie associative.

Ceux qui ont voté contre ont aussi obtenu qu’un avis divergent soit mentionné et publié, avis que les médias ont largement préféré taire.

Dans les derniers moments de l’existence se vivent un condensé des relations de toute une vie : derniers messages, pardons donnés, recommandations, ultimes mots d’amour. Ce n’est possible que si on accepte de prendre le temps de l’accompagnement sans être dans une logique d’urgence pour ” en finir “. La fin de vie pose de façon aiguë la question de la solidarité à la société tout entière.

Nous ne pouvons croire que la solution technique envisagée soit un progrès en humanité.

Ne donnons pas la mort, humanisons-la.

Faut-il rappeler que dans des pays où l’euthanasie s’est totalement démocratisée et libéralisée (comme en Hollande ou en Belgique), certains malades ou certaines personnes âgées font le choix de quitter leur propre pays par crainte d’être euthanasiés contre leur gré. Est-ce ce climat de méfiance et de peur que nous voulons instaurer ?

Les AFC redisent et ne cesseront de redire avec force que chacun doit pouvoir être (r)assuré que la main qui le soigne ne peut être une main qui donne la mort. Les AFC veulent une société de la confiance mutuelle malade-famille-soignants.

 

Source France Catholique

Articles liés

Partages