J.-M. Le Méné : “Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste”

J.-M. Le Méné : “Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste”

 Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste déjà mise en place en visant à l’éradication complète des enfants porteurs de trisomie », explique Jean-Marie Le Méné. Il ajoute : « Il est présenté comme plus fiable, plus précoce, plus confortable, plus économique. Une usine à gaz a été construite pour renforcer une politique qui n’est ni médicale, ni scientifique et encore moins philanthropique mais surtout lucrative pour les fabricants de tests ».

 

Outre l’élargissement du seuil de risque, désormais établi à 1/1000, « cette nouvelle politique de dépistage doit être vue comme une superposition de filtres. D’une part le système actuel des marqueurs sériques resserre les mailles du filet dans un rapport de 1 à 4. D’autre part, on rajoute un second filtre, le DPNI dont la fiabilité est quasi parfaite », déplore le président de la Fondation Lejeune, qui s’insurge : « Le nouveau système remboursé par l’assurance maladie permet donc de ne plus éliminer d’enfants sains, il n’éliminera que les trisomiques mais il les éliminera tous ».

 

Comme il n’existe pas de traitement de la trisomie 21, la visée du dépistage en population générale n’a qu’une issue, l’avortement, « dès lors qu’on place à égalité le choix de garder ou pas son enfant ou même que le choix de ne pas le garder est présenté comme une évidence ».

 

Aujourd’hui, la « recherche scientifique sur la trisomie 21 dans une perspective thérapeutique est financée par les ressources privées de la fondation Jérôme Lejeune », les autorités publiques ayant renoncé à investir dans ce domaine « puisque la population concernée est vouée à disparaître ». Et « la crainte se concrétise de voir les parents d’enfants handicapés mis en demeure d’assumer les conséquences financières de leurs choix ‘égoïstes’ et de ne pas les imposer à la société ».

 

« Avec un chiffre d’affaires évalué à 10 milliards de dollars au niveau mondial », l’enjeu du DPNI est « une formidable opportunité de marché » qui puise aux « racines du transhumanisme ».

 

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