Jean-Frédéric Poisson maintenu dans la course à la Primaire, un piège intenable ?

Jean-Frédéric Poisson maintenu dans la course à la Primaire, un piège intenable ?

Le président du Parti chrétien-démocrate, qui avait suscité une vague d’indignation à la suite de propos tenus dans le journal Nice-Matin, est maintenu dans la course à la primaire de la droite et du centre. Le choix de l’apaisement après la tempête médiatique. Mardi, la commission nationale de l’organisation de la primaire de la droite et du centre a tranché unanimement en faveur du maintien de Jean-Frédéric Poisson dans la course. «L’incident est clos», a déclaré Thierry Solère, en expliquant que les participants avaient été sensibles aux regrets du candidat et au fait qu’il ne participerait pas à un meeting avec Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le FN.

Indique Le Figaro.

La question qui se pose à présent est de savoir comment le candidat chrétien démocrate sortira de ce piège de la primaire dont les règles vont le contraindre à soutenir le candidat vainqueur ?

Si la politique est aussi l’art du mieux possible comment se positionnera Jean-Frédéric Poisson face à une victoire d’un candidat éloigné de ses fondamentaux, comme Alain Juppé par exemple ?

Ne pas appeler à voter pour l’un des candidats lors du second tour n’est pas la même chose que soutenir le vainqueur à la présidentielle, comme les règles du jeu de la Primaire l’y engagent.

La réponse est claire de la part du candidat dans son dernier communiqué de presse du 26 octobre 2016

Je n’ai pas l’intention de passer mon temps à décrire ce que je ferai dans l’isoloir au second tour de l’élection présidentielle dans huit mois. !

Ce que je veux dire en répondant à Lyon people, c’est précisément ceci… 

Si je suis candidat dans cette élection primaire de la droite et du centre, c’est pour infléchir dans un sens favorable aux intérêts de notre pays, le projet de celui ou celle qui portera les couleurs de la droite et du centre à l’élection présidentielle. Entre le second tour de la primaire et l’élection présidentielle, il y a effectivement six mois pour travailler à un projet commun, ce qui est nécessaire compte tenu du fait que l’engagement de celui ou celle qui gagnera la primaire consiste également à préserver l’unité et le rassemblement de nos familles. 

Le projet que porte Alain Juppé, par exemple, qui considère que le multiculturalisme est une chance pour nous, m’inquiète. Il emporte avec lui une dérive communautariste qui est sans doute le mal le plus grand dont la France doive se préserver. 

Je continue cependant de penser que, malgré leurs faiblesses, les familles politiques de la droite et du centre sont les plus à même de diriger le pays et de le réformer dans la tranquillité à partir de 2017. Ce qui n’est pas le cas du Front National. Ce que veut dire le “on verra” repris par des médias n’est en aucun cas de ma part la marque d’une quelconque hésitation qui m’inclinerait vers le projet de Marine Le Pen. J’y suis opposé et en ai déjà donné les raisons. Toutes mes déclarations vont dans ce sens, sans aucune espèce d’ambiguïté. Toute autre interprétation ou perspective est donc de la responsabilité de son auteur et pas de la mienne. Mais il est vrai que “Quand on veut noyer son Poisson…”.

 

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