Journée du Bonheur – Le village Schtroumpfs, idéal de l’ONU

Journée du Bonheur – Le village Schtroumpfs, idéal de l’ONU

On ne sait plus quoi penser ! Ils ne savent plus quoi inventer ! Sous l’aspect bon enfant d’un village Schtroumpfs , l’ONU livre avec un grand sérieux, sa vision idéale du monde. On aurait envie de rire, après le monde des Bisounours, mais finalement, c’est bien la même tristesse qui passe d’un univers où tout le monde est gentil à un village planétaire irénique, lénifié et osons le dire, anesthésié.

Car sous une inspiration Bouddhiste, mais revisitée à la mode onusienne, il s’agit tout simplement de créer un monde docile trouvant son bonheur dans le bien-être, entendons l’absence de souffrance, grâce à une conception collectiviste et standardisée de l’Homme et du vivre ensemble.

Cristina Gallach, Secrétaire générale adjointe de l’ONU pour la communication et l’information a déclaré, le plus sérieusement du monde, comme le rapporte le communiqué officiel des Nations unies :

« Nos amis, les Schtroumpfs nous ont montré comment ils ont créé un village Schtroumpf heureux en vivant en harmonie ensemble (…) une leçon qui est très importante pour nous tous. Nous pouvons réussir de grandes choses. »

Si le ridicule de la comparaison prête à rire, le fond de la motivation, elle, n’est rien moins que mortifère pour l’Homme, de plus en plus nié dans sa vérité propre.

L’être humain est aujourd’hui appelé à la stagnation et de ce fait au repli. Nous sommes en plein dans le drame de l’humanisme athée dénoncé par le cardinal de Lubac. L’Homme qui est sa propre fin plafonne sur et en lui-même. L’autre devient un obstacle et non un mouvement de relation, une occasion de sortie de soi.

Le but de cet hédonisme lénifiant et irénique est de maintenir l’homme enfermé en lui et dopé de compensations terrestres et matérielles pour anesthésier la souffrance inévitable du vide spirituel.

Le bonheur prôné par l’ONU n’est rien moins que le refus du véritable bonheur de l’homme, une anesthésie générale des sens, de la conscience, de l’âme. Nous sommes à l’opposée de la béatitude que propose Dieu qui au contraire ouvre à l’autre, à plus que soi et trouve sa réalisation dans l’amour non de compensation, mais de l’autre pour lui-même.

Nous sommes à deux pas du monde que découvre 100 000 ans plus tard le voyageur imprudent de Barjavel.

Pour en savoir plus sur la journée Schtroumpfs 

et sur le film d’animation Les Schtroumpfs et le village perdu – sur les écrans français le 5 avril prochain

 

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