La GPA, ou comment le transhumanisme voudrait faire de nous de purs esprits

La GPA, ou comment le transhumanisme voudrait faire de nous de purs esprits

La gestation pour autrui (GPA) peut sembler un projet encore lointain pour les Français, elle est pourtant à nos portes en Angleterre, en Russie, dans une dizaine d’États américains… En 2009, le Pacs ne devait pas ouvrir au mariage homosexuel, en 2013, le mariage homosexuel ne devait pas ouvrir à la PMA pour toutes. Peut-on encore affirmer que la PMA pour toutes ne conduira pas à la GPA ?  La Fondation Jérôme Lejeune publie donc un manuel sur le sujet, qui éclaire de manière très précise et didactique les enjeux de ce procédé. 

Entretien avec Victoire De Jaeghere

Propos recueillis par Adélaïde Pouchol

 

La Fondation Jérôme Lejeune est d’abord connue pour son travail de recherche et son accompagnement des personnes porteuses de trisomie 21. Quel lien pourrait-il y avoir avec la GPA, à laquelle elle vient de consacrer un livret ?

La question de la GPA ne touche pas directement celle de la trisomie 21 mais la Fondation Jérôme Lejeune se soucie des questions bioéthiques, ce que stipulent ses statuts. La GPA, malgré la dimension sociale et politique que lui donnent les médias, est d’abord un acte technico-scientifique puisqu’elle suppose de recourir à la procréation médicalement assistée (PMA), laquelle entre directement dans le champ de réflexion et d’action de la Fondation Jérôme Lejeune. Je souligne que la PMA implique une sélection des embryons conçus in vitro, notamment par le dépistage pré-implantatoire. Or la révision de la loi de bioéthique risque d’étendre cette sélection à la trisomie 21. Si c’est le cas, la GPA supposera, par conséquent, la possibilité de supprimer les embryons trisomiques et de faire des enfants à la carte, portés par autrui.

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