Le 24 mars 2013, la Grande Armée prenait Paris !

Le 24 mars 2013, la Grande Armée prenait Paris !

Il y a tout juste 4 ans, une impressionnante armée de familles débordait dans le calme les boulevards trop exigus de la capitale. L’avenue de la Grande Arme ne suffisait plus à contenir cette foule pacifique et joyeuse. Et depuis ?

Il me semble que cette tribune parue sur Nouvelles de France à l’époque, garde en ce temps électoral, toute son actualité.

Après la démonstration de force de la Grande Armée du printemps dernier, l’heure est venue de se mettre en ordre de bataille. Le navire amiral de la Manif pour tous nous a donné un bien piètre spectacle et semble à l’heure actuelle peu à même de remplir le rôle que tous nous attendions de lui en prenant le commandement ferme et décisif de cette force incroyable qui pourtant s’était levée derrière lui. Divisions, ostracismes, atermoiements, luttes intestines et pour finir une ligne rendue de plus en plus floue laissent nombre de matelots à la dérive attendant enfin un ordre précis. Par milliers, nos troupes s’éparpillent, désœuvrées, ne sachant trop où aller ni que faire, tels des mercenaires impayés après une campagne.

Les différents navires qui composaient la réalité de notre ossature (AFC, Printemps Français, Alliance Vita, PCD, Ichtus et tant d’autres) se sont pour beaucoup considérablement renforcés. Leurs adhérents ont sensiblement augmentés preuve que ces millions de manifestants étaient prêts à s’engager et qu’il ne leur manquait que ce souffle nouveau qui a  rajeuni ces anciennes structures. Chacun s’est engagé là où il se sentait appelé, qui aux AFC, qui au PCD, qui à Alliance Vita, etc. Mais combien sont encore désœuvrés, bras ballants ? Combien n’ont pas encore trouvé où et comment s’engager ? Finalement que leur est-il proposé sinon d’attendre une éventuelle prochaine manif, de signer quelques futures pétitions, de rejoindre tel ou tel groupe de formation. Tout cela est nécessaire certes, mais largement insuffisant.

Les AFC vont pouvoir ainsi poursuivre leur lutte tellement utile auprès des institutions de la république, Alliance Vita augmentera son influence et ses possibilités d’action, le PCD en gonflant ses troupes présentera peut-être plus de candidats ici ou là. Tout cela est parfait et sera une véritable réussite, si les liens tissés hier dans les tranchées demeurent et permettent une véritable interaction qui seule peut maintenir l’espérance d’une victoire. Une multitude d’initiatives a vu le jour, l’Écologie Humaine est peut-être la plus visible avec les Veilleurs ou les Homen. Ces actions sont elles aussi primordiales. Elles alimentent une réflexion indispensable pour poser dans la durée notre mouvement et assurer ses fruits. Elles maintiennent vif l’engagement sur le terrain et assurent une pression qu’il ne faut surtout pas relâcher.

Derrière eux nombres de petits mouvements plus locaux ou confidentiels contribuent à resserrer les mailles du tissu bigarré que nous formons petit à petit. Mais pour que ce tissu soit effectivement maillé, il est capital là encore que les pieds qui ont foulé le même pavé continuent d’avancer au même pas et dans la même direction. Pourtant tout cela ne peut suffire ! Ce vaste mouvement est né de la société civile et doit continuer à puiser là ces forces vives. C’est à nous, issus de cette société civile bafouée et bâillonnée, de reprendre partout, là où nous sommes, les rênes du pouvoir. Dans les associations, dans les corporations, dans les syndicats, dans les entreprises, dans les écoles et bien entendu dans la politique. Ne nous laissons plus abaisser, avilir, imposer des lois et des normes contraires à notre dignité.

Nous vivons un tournant historique au court duquel nous pouvons reprendre en main notre destinée ou la laisser à d’autres. Charles de Montalembert disait : « Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même». L’heure est venue et l’instant est crucial. Le pape François lui-même l’a rappelé tout récemment aux catholiques. « C’est une obligation pour les chrétiens qui ne peuvent pas s’en laver les mains comme Pilate ». Si nous ne prenons pas aujourd’hui nos responsabilités, nous ne pourrons garantir durablement à nos enfants les conditions de leur plein épanouissement. Ne nous y trompons pas, si la société civile n’investit pas aujourd’hui le politique, nous aurons marché vainement pendant un an. Il ne s’agit rien moins que d’une reprise de pouvoir par le peuple du plus profond de nos quartiers et de nos villages.

Si tous nous nous levons alors nous gagnerons ! Aux armes citoyens, formons nos bataillons et nous renverserons le cours de l’Histoire.

 

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Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons !

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