Le trombinoscope des évêques de Golias doit être compris à contrepied

Le trombinoscope des évêques de Golias doit être compris à contrepied

Le magazine Golias a publié en avril 2018 son trombinoscope des évêques français. En introduction, il  indique que le pape François se désintéresse des nominations épiscopales :

Le pape argentin préfère les périphéries, les Églises non-européennes, cherchant à renverser l’eurocentrisme ecclésial, le déposer et rendre ainsi l’Eglise vraiment catholique. Soit… Mais est-ce une raison pour totalement se désintéresser des Eglises locales, surtout quand on est chargé d’en nommer et remercier les pasteurs et que jalousement on ne veut pas se déposséder de ce pouvoir ? L’évêque de Rome estime que le cardinal Vingt-Trois, archevêque émérite de Paris depuis décembre 2017 mais toujours membre de la Congrégation pour les évêques ainsi que le nonce apostolique en France, Mgr Ventura, lui proposent les meilleurs candidats et donc il signe sans même chercher à comprendre – il faut ajouter à ces deux noms le « missionnaire » Barbarin. Il s’en fout, l’on vous dit. François a oublié que son prénom était lié à notre pays. A partir de là, on ne peut être étonné quand les nominations tombent. Actuellement, sortir de la Communauté de l’Emmanuel ou de la Société Jean-Marie Vianney – fondée par l’imbuvable évêque de Belley-Ars (1987-2012), Mgr Bagnard – est un atout pour obtenir une mitre (avis aux amateurs, il n’est jamais trop tard). En vérité, l’Eglise en France n’a pas 12ressenti l’élection de François, le nonce Ventura s’échinant à maintenir la ligne ratzingerienne des beaux jours.

Pour eux, l’avenir de l’Eglise en France n’est pas réjouissant :

Une génération formée par le Concile (c’est très relatif pour Mgr Cattenoz) s’apprête donc à laisser les clefs de l’Eglise en France à une génération Jean Paul II-Benoît XVI, très conquérante, très « nouvelle évangélisation » désormais assaisonnée de « disciples-missionnaires ». Ces évêques sont sensés fortifier les chrétiens français, particulièrement ceux proches de la manif pour tous, opposés aux lois sociétales (IVG, fin de vie, PMA,GPA), les seuls encore à les écouter. Ce sont ces manifestants et autres marcheurs pour la vie qui contribuent le plus aujourd’hui aux finances des diocèses et communautés tradis, jusqu’à exercer – le cas échéant – des pressions – comme dans le cas du financement du MRJC – lorsque les évêques financent des mouvements d’Action catholique. Ils veulent un échage de leurs dons, savoir où va leur argent. Ceux qui ne partagent pas ce christianisme-là sont partis, bien souvent écœurés par ce qu’ils ont vu et entendu. Mais les évêques doivent faire avec un hiatus : si François demeure conservateur sur les mœurs, c’est un altermondialiste en économie qui incite les pays à ouvrir leurs frontières et accueillir et accompagner les migrants et réfugiés (appelés à être, de toute façon, toujours plus nombreux au regard des changements climatiques, sans compter les migrations internes dans certains pays bordés par les eaux). Or des chrétiens – et des évêques français (ils ont souvent un ou deux bonnets dans ce Trombinoscope) – ne partagent pas du tout ce bergoglisme. A leurs yeux, le migrant est suspect a fortiori s’il est musulman. Songeons que l’archevêque victorin de Strasbourg, Mgr Ravel, évoquait dans un entretien à la presse locale la théorie du « grand remplacement » (nolens volens, si l’on ne ferme pas les frontières françaises, les chrétiens seront tôt ou tard remplacés par des musulmans). Certains d’entre eux croient comme la catho/fachosphère que l’Etat français permet 200.000 IVG annuelles pour remplacer ces « enfants à naître » par des réfugiés ! […] L’avenir n’est guère réjouissant.

Golias s’inquiète de la démission et du départ prochains d’évêques :

En 2018, donc, des évêques devraient remettre leur démission. Le premier d’entre eux : Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président de la CEF (en mai), suivi de Mgr Maillard, archevêque de Bourges (en juin), de Mgr Azéma, auxiliaire de Montpellier (en juillet), et de Mgr Jordan, archevêque de Reims (en août). Mgr Pontier a d’ores et déjà précisé qu’il était prêt à aller jusqu’au bout de son second triennat à la tête de la CEF, soit jusqu’au printemps 2019 ; mais Mgr Maillard souhaiterait, lui, partir au plus vite, comme sans doute Mgr Azéma, à la santé fragile. Quant à Mgr Jordan, pas plus agréable en vieillissant, on ne voit pas trop ce qu’un prolongement de mission pourrait apporter à l’Eglise rémoise. Cette même année, il faut également mentionner les démissions du cardinal-président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Mgr Tauran (en avril) ; de l’évêque mariste de Wallis-et-Futuna, Mgr de Rasilly (en juillet) ; de l’archiviste et bibliothécaire dominicain du Vatican, Mgr Bruguès (en novembre). Signalons en outre la démission en août 2017 de l’archevêque de Monaco, Mgr Barsi (prêtre du diocèse de Nice), un diocèse qui – depuis 1878 – est administré par un prélat français. Tous ceux-là partiront à la discrétion du pape…

En 2019, remettront leurs charges épiscopales Mgr Garnier, archevêque de Cambrai (en avril), puis NN. SS. Jaeger et Aubertin, respectivement évêque d’Arras-Boulogne-Saint-Omer et archevêque cistercien de Tours (en septembre). N’oublions pas le cardinal-archevêque de Bordeaux-Bazas, Mgr Ricard (fin septembre) ainsi que le nonce Ventura (en novembre). Mgr Garnier, très affaibli par une leucémie, a demandé un coadjuteur qui devrait bientôt s’installer dans le Nord mais Mgr Jaeger paraît, de son côté, encore en bonne forme, de même que Mgr Aubertin. Le cas du cardinal Ricard est particulier et assurément sera-t-il prolongé en Gironde. Collaborateur du pape, toujours jeune d’avoir tant voyagé, l’archevêque de Bordeaux-Bazas béné cie d’une bonne cote à Rome ainsi qu’en France où il gardeune image de conservateur sympathique. Ajoutons à cette liste la démission de l’archevêque mariste de Nouméa, Mgr Calvet (en avril). En 2020, ce seront l’archevêque d’Auch, Mgr Gardès (en février), l’évêque de Bayeux- Lisieux, Mgr Boulanger (en mars), et l’archevêque d’Avignon, Mgr Cattenoz (en décembre), qui quitteront la scène ecclésiale française, dès leur démission acceptée, précédés à Rome (en janvier) par Mgr Mercier, un Angevin – qui travaillait jusqu’alors comme of cial à la Congrégation pourles évêques – devenu secrétaire de la Congrégation pour le clergé en 2015.

S’ensuit les mitres et les bonnets d’âne remis aux évêques. Parmi les plus mal notés par Golias : Mgr Ravel, Mgr Aillet, Mgr Le Vert, Mgr Barbarin, Mgr de Kerimel, Mgr Cattenoz, Mgr Rey, Mgr Aupetit, Mgr Nahmias, Mgr Scherrer, Mgr Le Saux, Mgr Centène, Mgr Legrez, Mgr Ginoux (alias Mgr Trump en raison de ses tweets)

Source: Riposte-catholique

 

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