L’édito – Du bon et du mauvais catho, qui du pécheur ou du « relativiste » est le pharisien ?

L’édito – Du bon et du mauvais catho, qui du pécheur ou du « relativiste » est le pharisien ?

 

 

Les éprouvants débats autour de l’affaire Mc Carrick, de l’implication ou non du pape ont eu pour effet immédiat de jeter encore un peu plus d’huile sur les braises de discordes entre catholiques. Anathèmes, noms d’oiseaux, procès d’intention, médisances, calomnies, récupérations et règlements de compte rivalisent au coin du feu à qui soufflera le plus fort. Pathétique, triste ? En effet, le spectacle n’est pas très beau à voir entre ceux qui s’autoproclament bons ou vrais catholiques et les autres pointés comme faux (voire hérétiques) et mauvais catholiques. Allant plus loin, les méchants ne devraient même plus être appelés catholiques, Mc Carrick en tête.

Dans la confusion amalgamée à laquelle le monde catholique n’échappe malheureusement pas, il semble opportun de rappeler qu’un pêcheur, le pire fut il reste catholique s’il est baptisé et s’il confesse la foi de l’Eglise. En revanche, même baptisé et commettant de petits et insignifiants péchés (les détails théologiques), qui ne professe pas la foi de l’Eglise ne peut se dire fidèle de l’Eglise catholique. En d’autres termes, si le péché nous fait sortir de la communion, il ne fait pas de nous des hérétiques. Sans quoi, l’Eglise serait à peu près vidée de ses membres. Le pire des pécheurs, s’il croit au Christ et à l’Eglise, reste catholique. Alors la question se pose, dans notre monde relativiste et contestataire, combien de « bons cathos » ne professent pas toute la foi de l’Eglise ? Et qui parmi les grands pécheurs reconnait la foi de l’Eglise ? Les premiers n’agissent-ils pas comme les scribes et les pharisiens, purifiant l’extérieur, tout en demeurant fort loin intérieurement ? Les seconds ne sont-ils pas plus proches du publicain, reconnaissant avec la vérité de la foi, la distance qui les sépare du Christ ? Cette claire vision qui refuse le relativisme ne permet-elle pas de garder le cap sur le Christ, malgré notre faiblesse humaine, quand l’illusion d’une adhésion non partagée nous aveugle sur la vérité du Christ et donc sur le chemin qui conduit jusqu’à lui ?

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