L’Église catholique arménienne face aux défis de la communication

L’Église catholique arménienne face aux défis de la communication

Les Églises orientales sont à l’honneur, ce jeudi 5 octobre 2017, au Vatican. Alors que le Pape François recevait ce matin les membres du Synode de l’Église chaldéenne, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, participait à la présentation d’un livre sur l’Église catholique arménienne.

Dans Communication et organisation de l’Église arméno-catholique, l’auteure Adrienne Suvada parle de «l’histoire arménienne, de la souffrance des chrétiens du Moyen-Orient et de la communication comme élément de survie» de cette communauté.

À l’occasion de cette présentation, Samuel Bleynie a interrogé le cardinal Sandri sur les défis auxquels fait face cette Église forte d’une importante diaspora à travers le monde et appelée à témoigner. Il donne également des nouvelles de la communauté arménienne d’Alep et revient sur les fruits du voyage du Pape en Arménie, en juin 2016.

source: Radiovatican

 

L’Église d’Arménie, détachée de Rome à la suite du concile de Chalcédoine (451), est toujours restée séparée de l’Église catholique aussi bien que de l’Église orthodoxe. En marge d’elle se forma une communauté « uniate » : l’Église arménienne catholique.

Dès le XIIe siècle, parmi les Arméniens qui s’étaient réfugiés en Cilicie pour échapper aux persécutions musulmanes et y avaient fondé un royaume, il se trouvait des catholiques. Malgré la disparition, en 1375, du royaume de Cilicie, des religieux arméniens, les frères de l’Unité de saint Grégoire l’Illuminateur, posèrent, sous l’influence des Dominicains, les fondements de la future Église arménienne catholique. Celle-ci devint une réalité en 1740, lorsque l’évêque arménien d’Alep, Abraham Artzivisian, qui était catholique, fut élu patriarche de Sis en Cilicie. En 1911, l’Église fut divisée en dix-neuf diocèses, mais plusieurs d’entre eux furent supprimés après les massacres perpétrés par les Turcs (1915-1918), et les fidèles se réfugièrent à l’étranger. La hiérarchie fut réorganisée en 1928, et plusieurs sièges épiscopaux furent successivement érigés. Le patriarche arménien de Cilicie réside actuellement à Beyrouth, et il est l’évêque ordinaire du lieu. L’Église compte, en outre, trois archidiocèses (Alep, Bagdad et Istanbul), trois diocèses (Alexandrie ; Ispahan ; Kaméchliyé, en Syrie), un exarchat apostolique (Paris) et deux ordinariats (Athènes ; Gherla, en Roumanie). Le chef de la communauté arménienne catholique, qui comptait environ 100 000 membres en 1985, a le titre de « patriarche des Arméniens catholiques et catholicos de Cilicie » ; il porte habituellement le nom de Pierre. C’est l’arménien classique qui, aujourd’hui encore, est la langue liturgique de cette Église, qui suit le rite oriental (rite arménien).

 

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