Les états généraux de la bioéthique et le pouvoir

Les états généraux de la bioéthique et le pouvoir

de Renaud de Carpentier :

Contrairement aux atten­tes de leurs organisateurs, les États généraux de la Bioéthique ont suscité une forte participation, montrant l’intérêt du public pour ces questions.

Mais cette forte participation a apporté une deuxième surprise : la grande majorité des participants s’est montrée inquiète, et même opposée, à l’égard des nouvelles « avancées » proposées par nos dirigeants, en particulier à l’égard de la PMA pour les femmes homosexuelles, la GPA et l’euthanasie.

Maintenant qu’il va falloir tirer les conclusions, afin de décider de continuer ces réformes, le Pouvoir tente donc de minimiser l’importance des réponses défavorables et, surtout, suivant une méthode éprouvée, d’en disqualifier les auteurs.

Les grands médias sont donc mobilisés pour tenter de décrédibiliser les participants.

Le professeur Sicard, ancien président du CCNE (Comité Consultatif National d’Éthique), constate que les opposants aux nouvelles transgressions sont diabolisés : « Les opposants à l’évolution de la loi sur la PMA et sur la fin de vie ont souvent été taxés de “réacs”, d’obscurantistes, et désignés comme croyants » (« Le Figaro » du 4 mai).

L’association « SOS Homophobie » tente de faire croire que les manifestations de 2013 ont été violentes contre les homosexuels, alors qu’il est patent qu’elles se sont déroulées dans une ambiance calme et même festive, comme peut en témoigner votre serviteur et comme, en réalité, les médias le savent parfaitement. D’ailleurs, des homosexuels avaient pris part à ces manifestations.

D’autres moyens sont utilisés, comme, par exemple, les sondages : poser des questions sur des sujets aussi complexes à un public dont les préoccupations sont tout autres, et qui n’a suivi aucune formation à ce propos est un excellent moyen de manipulation.

Comme c’est l’habitude sur les grandes chaînes télé, on ne discute pas du dossier avec un opposant en apportant des arguments pour contrer les siens.

On le disqualifie personnellement en lui collant une étiquette infamante (« homophobe », « réac », « catho », « raciste », « en retard », etc.), s’il ne pense pas « bien », c’est-à-dire comme pense la classe politico-médiatique, peu nombreuse, mais qui détient le pouvoir.

Au « Pays des Droits de l’Hom­me », qui donne volontiers des leçons de morale et de démocratie aux autres nations, le « peuple souverain » n’est pas écouté par ses dirigeants.

Source: Les 4 vérités

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