Livre – L’année des quatre dauphins – L’étonnant abandon de Louis XIV à Dieu

Livre – L’année des quatre dauphins – L’étonnant abandon de Louis XIV à Dieu

Comment évoquer autrement ces mois tissés de noir qui ont vu se succéder quatre dauphins à la cour de Louis XIV ? En avril 1711, le vieux roi perd son fils, emporté en quelques jours par la petite vérole. Sa tristesse est immense, mais Louis sait qu’il a en son petit-fils, le duc de Bourgogne, un successeur digne de lui. L’espoir tourne court : en février 1712, le jeune homme succombe à une maladie foudroyante ; trois semaines plus tard, le fils de celui-ci, le duc de Bretagne, devenu dauphin l’espace d’un mois, meurt à son tour. Louis est pétrifié de chagrin, la France semble saisie d’horreur, l’Europe entière a les yeux fixés sur Versailles en deuil, frappé par ce qui ressemble à une malédiction… L’avenir de la dynastie des Bourbons, cet arbre jadis si puissant, repose sur un enfant de deux ans, arrière-petit-fils du Roi-Soleil, dont les chances de survie semblent bien compromises. Louis XIV s’éteindra en 1715, ignorant que l’enfant qui lui succède alors régnera lui-même cinquante-neuf ans… Ce moment crépusculaire, largement ignoré aujourd’hui, est raconté d’une plume magnifique par Olivier Chaline : il offre un portrait exceptionnel de Louis XIV, accablé par la douleur, mais gardant la tête haute et, jusqu’au bout, le sens de la majesté.

Si c’est ainsi que la quatrième de couverture présente ce petit livre, ce n’est pas ce qui nous a paru le plus saisissant. Olivier Chaline dévoile page après page, l’étonnant abandon de l’homme le plus puissant du monde entre les mains de la Providence qui le frappe non seulement dans son royaume mais dans sa famille et jusque dans l’avenir même de sa dynastie. On y découvre un Louis XIV bon père de famille mais aussi du royaume. Plus encore, nous suivons au jour le jour l’abandon et la confiance du vieux roi en Dieu. Loin de l’orgueilleux présenté dans les manuels, on retrouve David humilié mais contrit et confiant. Pas un mot de révolte conte Dieu. Au contraire, une douce résignation qui ne perd jamais l’espérance même au plus fort de la douleur.

 

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