Méditer les vertus de l’enfance du Christ avec l’Enfant Jésus de Beaune, Petit Roi de Grâce,

Méditer les vertus de l’enfance du Christ avec l’Enfant Jésus de Beaune, Petit Roi de Grâce,

L’Enfant Jésus de Beaune, le Petit Roi de Grâce est l’un des quatre principaux  « Enfant Jésus » miraculeux. Il en existe trois autres : le Santo Bambino de Rome, l’Enfant Jésus de Prague et le Bon Jésus de Braga, au Portugal.

C’est une statuette en bois, haute de 58 cms, peinte et articulée, habillée de vêtements somptueux venus des quatre coins du monde. Elle fut offerte à sœur Marguerite du Saint-Sacrement à Noël 1643, par le Baron de Renty, Normand Gaston, en remerciements de leur amitié spirituelle. La statue du « Petit Roi de Grâce » ayant été vraisemblablement sculptée par lui, signe de sa dévotion à l’enfance spirituelle.

 

 Qui est Marguerite du Saint-Sacrement ?

Marguerite Parigot, née le 7 février 1619 à Beaune, 5ème enfant d’une famille honorable de la ville, de parents profondément chrétiens, est baptisée le jour de sa naissance.

A 5 ans, elle présente déjà une grande piété et est attirée comme un aimant par le Saint-Sacrement, cela lui vaudra son nom de religieuse. Elle fait très jeune à Dieu l’offrande d’elle-même et entretient en secret la ferme intention d’être Carmélite.

A 11 ans et demi, le soir des obsèques de sa mère, le 23 septembre 1630, elle entre au Carmel.

Afficher l'image d'origine Interrogée par la maîtresse des novices sur ses connaissances religieuses, l’enfant s’étend deux heures en commentaires enflammés sur Dieu et surtout sur le Saint-Sacrement ; les mères sont conquises. Dès le lendemain, elle est admise à faire sa première communion et entend Jésus l’appeler « ma petite épouse, épouse du Saint Enfant Jésus en sa crèche ».

Elle découvre la dévotion à l’Enfant Jésus, prospère au Carmel depuis Sainte-Thérèse d’Avila et prônée par l’école française.

Elle est ardente à la vie de la Communauté, se faisant remarquer par son amour pour les pauvres, elle apprend à vénérer tout spécialement Jésus-Enfant et s’identifie à l’esprit d’enfance.

Elle fait sa profession solennelle le 24 juin 1635 ; Jésus lui apparaît sous la forme d’un enfant, lui remettant anneau, couronne et robe avec cette promesse : “Je ne refuserai rien à tes prières“. L’année 1636 est effroyable pour la France : guerres, invasions, sièges. Jésus confie à Marguerite : “C’est par les mérites du Mystère de mon Enfance que tu surmonteras toutes les difficultés.” Dans un ravissement, Il lui enseigne la manière de L’honorer depuis le moment de son incarnation jusqu’à sa douzième année.

Sa mission particulière, révéler les vertus de l’enfance de Jésus :  pureté  – simplicité – obéissance – humilité – innocence

 

A la fin de toutes ses lettres, Marguerite rappelle :  « le Petit Roi de Grâce a plus soin de votre âme et de vos besoins que vous n’en saurez avoir vous-mêmes. Tenez-vous en paix, tâchant de remettre tout entre les bras du Saint Enfant Jésus. Je Le supplie de vous donner la force pour tout ce qu’Il désire de vous ».

Marguerite rend compte de tout à la maîtresse des novices, Mère Marie de la Trinité, qui a soin de faire noter toutes ses confidences.

Beaune et le roi de France

1637 : Après 12 ans de mariage, le roi Louis XIII et Anne d’Autriche n’ont toujours pas d’enfant. Marguerite du Saint Sacrement, au fond de son monastère de Beaune, prie aussi pour la France. Le 15 décembre, tandis que toute la France prie pour la naissance d’un héritier au trône de Louis XIII, Marguerite est avertie de la grossesse de la reine, avant Anne d’Autriche elle-même ! Devenu roi de France, Louis XIV viendra au carmel de Beaune en 1658 remercier les sœurs pour leurs prières. Mais c’est un autre roi qui va faire son entrée au monastère.

En effet, la renommée de Marguerite est parvenue aux oreilles d’un gentilhomme normand, le baron Gaston de Renty. Il se rend au carmel en 1643 sans voir Marguerite qui vit de plus en plus retirée. Il lui envoie, en novembre, la statue qui deviendra le cher Petit Roi de Grâce.

 

La jeune Carmélite va être appelée à rappeler au monde que le véritable roi, ce n’est pas le Roi-Soleil, c’est le Christ ! Elle dont la taille ne dépassera jamais celle d’une fillette de douze ans est choisie, en ce temps de guerres et de misères, pour répandre le rayonnement de l’esprit d’Enfance ; car, de la crèche à la Croix, Petit Roi de Grâce et Roi couronné d’épines, Jésus veut régner sur nos cœurs.

En mars 1648, Marguerite est malade. Tout son corps est un abîme de souffrances, mais son âme est un abîme de paix et de joie. Elle s’éteint le 26 mai 1648, à l’âge de 29 ans et est déclarée Vénérable en 1873.

La dévotion au Petit Roi de Grâce se propagea très rapidement et son rayonnement se manifesta spécialement pour les accouchements difficiles, la guérison des enfants, les vocations,…

 

La statue de l’Enfant-Jésus

Afficher l'image d'origine Lors de  la Révolution, les religieuses expulsées, mirent la statue du Petit Jésus à l’abri chez des courageuses âmes dans une armoire en bois.

Il y fut vénéré en secret jusqu’au 28 décembre 1873, où, à l’instigation du curé de Saint-Nicolas, une fête solennelle en présence de l’évêque de Dijon, marqua la reprise du culte public du Petit roi de Grâce.

Il faut aussi souligner l’importance de l’école française de spiritualité, fondée par le Cardinal de Bérulle sur le dogme de l’Incarnation, « le Fils de Dieu se faisant homme ».

Cette école apporte un souffle nouveau. Il faut d’abord partir de l’homme jésus, qui a une existence historique et qui a laissé des traces et, à partir de Lui, remonter à Dieu. Une vie de Foi centrée sur le Verbe incarné, Christ naissant, Christ mourant sur la croix, Christ ressuscitant, Christ le même hier, aujourd’hui et demain. De nombreux témoignages prouvent que l’Enfant Jésus continue sa mission de miséricorde et de protection.

 

La prière de la petite couronne

Depuis le 27 septembre 2001, les Carmélites étant devenues trop âgées, le Carmel de Beaune est confié à  la Communauté des Béatitudes, qui continue la dévotion à l’Enfant Jésus, en priant la « petite couronne ». Celle-ci est un chapelet à 15 grains :

·         sur les 3 premiers, on dit 3 Notre Père, en l’honneur de la Sainte Famille : Jésus, Marie et Joseph

·         sur les 12 autres, 12 Ave Maria en l’honneur des 12 premières années de la vie de Jésus, en y ajoutant le verset « et le verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous ».

La méditation de la petite couronne se fait autour des 12 mystères de l’Enfance de Jésus, le 24 au soir ou le 25 de chaque mois et la neuvaine à l’Enfant Jésus, du 25 janvier au 2 février.

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