Le néant des arguments des promotteurs de la PMA

Le néant des arguments des promotteurs de la PMA

Le débat sur la PMA continue.

La position de l’Église est formulée à partir de deux références éthiques fondamentales : la dignité de l’embryon, qui doit être respecté comme une personne, et la dignité de la procréation qui doit avoir lieu dans le mariage et dans l’acte conjugal compris comme donation mutuelle des conjoints.

« Ces références sont extrêmement restrictives en ce qui concerne l’assistance médicale à la procréation », résume le Père Bruno Saintôt, responsable du département éthique biomédicale du Centre Sèvres, à Paris. Concrètement, l’Église catholique interdit l’insémination artificielle même intraconjugale et toutes les formes de fécondations in vitro (FIV) même homologues, c’est-à-dire sans tiers donneur, d’une part à cause des atteintes à l’embryon lors du diagnostic préimplantatoire et de la destruction des embryons non implantés et, d’autre part, à cause de la dissociation entre l’acte conjugal et la fécondation, celle-ci devant être le « fruit de la donation sexuelle des époux », ajoute le Père Saintôt. « En substituant un acte technique à l’étreinte des corps, on pervertit la relation à l’enfant : celui-ci n’est plus un don mais un dû », écrivait en 2003 Mgr Jean-Louis Bruguès, théologien dominicain .

Autre dissociation mise en cause par l’Église : celle de la parenté en cas d’insémination artificielle avec donneur (IAD) ou de FIV avec tiers donneur : les parents ne sont plus ceux qui ont engendré l’enfant. La parenté peut alors se diviser en différentes « parentalités » biologique, gestationnelle, affective, éducative, civile, etc. Selon l’instruction Donum vitae (1987) de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui parlait du « droit de l’enfant à être conçu et mis au monde dans et par le mariage », l’IAD « lèse les droits de l’enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle ».

Ces fortes restrictions à l’assistance médicale à la procréation, qui concernent déjà les couples hétérosexuels mariés, rendent d’autant plus incompatibles avec la doctrine de l’Église l’AMP pour les couples de femmes.

 

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