Panama 2019 : le pape concède être “épuisé”

Panama 2019 : le pape concède être “épuisé”

« Dans une Journée de la Jeunesse, ma mission est celle de Pierre, confirmer dans la foi et cela, non pas par des ordres « froids » ou des préceptes, mais en me laissant toucher le cœur et en répondant à ce qui se passe à ce moment. « : le pape François, avare de confidences sur sa santé n’a pas retenu un « je suis « épuisé » » en répondant aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de Panama à Rome, de dimanche 27 à lundi 28 janvier 2019, une mission accomplie sans se ménager.

Il repart du 3 au 5 février aux Emirats Arabes Unis et fin mars au Maroc, à 82 ans.

AB

Quel a été l’impact de votre mission à Panama ? Quel a été l’impact sur vous ?

Dans une Journée de la Jeunesse, ma mission est celle de Pierre, confirmer dans la foi et cela, non pas par des ordres « froids » ou des préceptes, mais en me laissant toucher le cœur et en répondant à ce qui se passe à ce moment. Je le vis ainsi, cela me coûte de penser que quelqu’un puisse accomplir une mission seulement avec la tête. Pour accomplir une mission, il faut sentir et quand tu sens, tu es touché. La vie te touche, les problèmes te touchent.

À l’aéroport, j’étais en train de saluer le Président et on a amené un enfant de couleur, sympathique, tout petit. Et il m’a dit : « Regardez, cet enfant passait la frontière de la Colombie, sa mère est morte, il est resté seul. Il a cinq ans. Il vient d’Afrique, mais nous ne savons pas encore de quel pays parce qu’il ne parle pas anglais, ni portugais, ni français. Il parle seulement la langue de sa tribu. Nous l’avons nous-même un peu adopté ». Le drame d’un enfant abandonné par la vie, parce que sa maman est morte et un policier l’a confié aux autorités pour qu’elles s’en chargent. Cela te touche, et la mission commence ainsi à prendre des couleurs, elle te fait dire quelque chose, elle te fait caresser.

La mission t’implique toujours. Au moins, moi, elle m’implique. Je dis toujours aux jeunes : vous, ce que vous faites dans la vie, il faut le faire en marchant et avec les trois langages : celui de la tête, celui du cœur et celui des mains. Et les trois langages harmonisés, de telle sorte que vous pensiez ce que vous dites et ce que vous faites, que vous sentiez ce que vous pensez et ce que vous faites, et que vous fassiez ce que vous sentez et ce que vous pensez. Je  ne sais pas faire un bilan de la mission. Avec tout cela, je vais prier devant le Seigneur, parfois je m’endors devant le Seigneur, mais en portant toutes ces choses que j’ai vécues dans la mission et je lui demande de confirmer lui-même dans la foi à travers moi. C’est comme cela que j’essaie de vivre la mission du pape et que je la vis ».

La JMJ de Panama a-t-elle répondu à vos attentes ?

Oui, le thermomètre c’est la fatigue et je suis épuisé (« distrutto »= ko).

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

Source : Zenit.org

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