PMA : Agnès Buzyn réagit à la déclaration des évêques de France

PMA : Agnès Buzyn réagit à la déclaration des évêques de France

Dans un long texte publié ce jeudi soir, la Conférence des évêques de France estime que l’extension de la PMA mènera invariablement à l’autorisation de la GPA.

“Arrêtons de tout mélanger”, a asséné ce vendredi matin Agnès Buzyn sur CNews. La ministre de la Santé réagissait à la déclaration de la Conférence des évêques de France (CEF), qui a publié jeudi soir une déclaration d’une centaine de pages argumentant son opposition à l’extension de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules.

Dans ce texte, les évêques estiment qu’en matière de procréation médicalement assistée, “si l’argument d’égalité est brandi au bénéfice desfemmes, alors l’ouverture de [la PMA] ‘pour toutes les femmes’ conduira à la légalisationde la gestation pour autrui (GPA)”, car “la référence à l’égalité, indissociable de la dignité, s’applique tout autant aux femmes qu’aux hommes”.

“Pas la même problématique”

Un argument qui ne tient pas d’après Agnès Buzyn. Pour la ministre, il n’est pas question de légaliser la GPA. “Le président de la République l’avait dit lors de sa promesse” sur l’extension de la PMA, a-t-elle assuré. “C’est quelque chose sur laquelle les lois de bioéthique française sont très strictes. Ce n’est absolument pas la même problématique”. Pour la ministre de la Santé, le recours à la gestation pour autrui rentre en effet dans le cadre de la marchandisation du corps humain.

La ministre a plaidé pour un débat apaisé “qui ne soit pas hystérisé”, alors que le Comité consultatif national d’éthique doit rendre un avis le 25 septembre, sur divers sujets de bioéthique, dont celui de l’extension de la PMA. Pour rappel, le CCNE s’était déjà prononcé en faveur de l’extension de la PMA en 2017.

Suite à l’avis du CCNE, le gouvernement devrait présenter, avant la fin de l’année un projet de loi sur le sujet. Il pourrait ensuite être débattu au Parlement début 2019.

Pour justifier son opposition à l’extension de la PMA, la Conférence des évêques de France a également invoqué de manière plus générale une “atteinte à la dignité humaine”. La procréation médicalement assistée ne doit pas s’apparenter pour les évêques à “une fabrication, une marchandisation ou une instrumentalisation d’un être humain au service d’autres êtres humains”. La CFE évoque, entre autres, le traitement des embryons “surnuméraires” ou le recours à un donneur-tiers.

Source  : l’express

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