Six ans de guerre en Syrie : le Saint-Siège dénonce un «massacre insensé»

Six ans de guerre en Syrie : le Saint-Siège dénonce un «massacre insensé»

Triste anniversaire pour la Syrie. Le pays entre dans sa 7e année de guerre. En 6 ans, ce conflit très complexe aura fait plus de 300 000 morts, des millions de réfugiés et déplacés, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Le pays, autrefois prospère, est en ruines, ses principales infrastructures, détruites par les bombardements et les combats. Ce mercredi 15 mars, deux attentats ont fait au moins une trentaine de morts au coeur de Damas. La capitale de l’État syrien, relativement épargnée par les combats, semble subir ces derniers jours une recrudescence d’attaques terroristes.

Intervenant lors de la 34e session du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’homme, Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège à Genève a dénoncé avec force un «massacre insensé».

 

Le Saint-Siège, par la voix de Mgr Jurkovic, réaffirme sa solidarité avec le peuple syrien, souffrant les affres d’une guerre interminable. «Six ans de massacre inutile montrent encore une fois l’illusion et la futilité de la guerre comme moyen de résoudre les conflits», a asséné le représentant du Saint-Siège. Et Mgr Jurkovic de conspuer «les ambitions pour le pouvoir politique, les intérêts égoïstes, ceux qui fomentent et alimentent la violence en s’adonnant au commerce des armes, seuls responsables de l’exode de ces millions de Syriens»

La solution ne peut et ne doit pas être militaire, soutient Mgr Jurkovic, car la violence engendre la violence. Et ce sont les plus vulnérables, comme les enfants, qui en paient le prix.

Le Pape François, rappelle le diplomate, a exprimé, à de nombreuses reprises son soutien au peuple syrien bien-aimé. À sa suite, le Saint-Siège lance un nouvel appel afin que la paix et la réconciliation triomphent sur la violence et le ressentiment. «Six ans de conflit ont démontré l’échec de la communauté internationale. Il devient donc crucial aujourd’hui de protéger les droits du peuple syrien, et celui de ses minorités. La souffrance des victimes innocentes, conclut-il, doit pousser toutes les parties à s’engager dans un vrai dialogue, pour un futur de justice et de paix.»

 

 Lu sur Radio Vatican

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